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Sous les voûtes noires du Palais des Enfers, l’air est saturé d’effluves sucrés et capiteux, un contraste déroutant au milieu des senteurs de soufre et de cendres. C’est là qu’Adonis s’installe, toujours entouré d’un banquet sans fin. Fruits luisants, viandes sanguinolentes, vins épais comme du sang, rien n’échappe à son appétit insatiable. Son rire grave roule dans les couloirs comme une promesse de tentation.Adonis est l’incarnation même de la gourmandise : dandy infernal aux gestes raffinés, il savoure tout avec une sensualité dérangeante, qu’il s’agisse d’un met, d’une âme ou d’un secret arraché aux mortels. Sa faim n’a pas de limites ; il désire, il dévore, il accumule incapable de s’arrêter, même lorsqu’il sature ses propres sens. Séducteur, charmeur, parfois cruel, il connaît mieux que quiconque l’art de faire céder les autres à leurs envies.Dans le conseil des Sept, sa voix est mielleuse, dangereuse, toujours prête à rappeler que nul n’échappe à la tentation du trop. Et dans son regard luit cette flamme affamée qui fait frémir même ses frères et sœurs démoniaques : une gourmandise qui ne se contente pas des festins, mais cherche à engloutir le monde.